Corruption dans le monde/Le FMI tire la sonnette d’alarme: ”aucun pays n’est a l’abri”

”Les coûts de la corruption sont profonds”, s’inquiètent les experts de la Banque mondiale, pour qui, une énième fois, mettent les gouvernants devant les faits accomplis. ”Votre argent des contribuables est perdu de différentes manières, siphonné des écoles, des routes et des hôpitaux afin de remplir les poches des gens. La capacité du gouvernement à contribuer à la croissance économique de manière à profiter à tous les citoyens est également préjudiciable”, soulignent les experts de l’institution financière internationale.
Selon eux, ”aucun pays n’est à l’abri de la corruption”.
Selon l’analyse faite de leur dernière revue financière, plus de pays corrompus collectent moins d’impôts, car les gens versent des pots-de-vin pour les éviter, notamment via des échappatoires fiscales conçues en échange de pots-de-vin. En outre, lorsque les contribuables pensent que leurs gouvernements sont corrompus, ils sont plus susceptibles d’éviter de payer des impôts.

Toutefois, ils sont convaincus que les gouvernements les moins corrompus collectent 4% de leur PIB en recettes fiscales de plus que les pays au même niveau de développement économique où les niveaux de corruption sont les plus élevés. ”..(..) La Géorgie, par exemple, a considérablement réduit la corruption et les recettes fiscales ont plus que doublé, augmentant de 13 points de PIB entre 2003 et 2008. Les réformes entreprises au Rwanda pour lutter contre la corruption depuis le milieu des années 90 ont porté leurs fruits et les recettes fiscales ont augmenté de 6 points de PIB”, expliquent-ils. A travers ces deux pays cités en exemples, les experts démontrent que la volonté politique de mettre en place des institutions fortes et transparentes peut inverser la tendance actuelle à la corruption.

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