Gestion des projets cofinancés et passation des marchés publics : Les Agents Comptables de projets font une mise à niveau

«Procédures de gestion des projets cofinancés par la Banque Mondiale et l’État de Côte d’Ivoire » c’est autour de ce thème que se sont réunis le mardi 10 août 2019, les agents comptables de projets cofinancés, à l’initiative conjointe de la Paierie Générale de la Dette Publique et de l’Amicale des Agents Comptables de projets (2ACP).
Cette session de formation ouverte par Monsieur AKA AKA Denis, Payeur Général de la Dette Publique visait deux objectifs, à savoir : « Comment parvenir à maitriser les procédures de passation de marchés et de gestion financière et comptable de la Banque Mondiale » ? « Comment avoir une maitrise des procédures nationales de passation des marchés publics » ?
La première journée de cette session qui a portée sur « Les procédures de gestion des projets cofinancés par la Banque Mondiale et la Côte d’Ivoire » a été animée par Monsieur KRA Charles, spécialiste principal en Gouvernance à la Banque Mondiale.
L’expert de la Banque Mondiale a, dans sa communication, rappelé à l’auditoire, le cheminement d’un projet cofinancé de sa genèse à sa clôture en passant par son exécution. Les critères d’appréciation établis et qui représentent le fondement même de la collaboration entre cette institution bancaire internationale et les pays.
Ces critères, il faut le dire sont souvent présentés, à tort ou à raison, comme des conditionnalités trop rigides, assimilables à des contraintes. Mais pour le spécialiste de bonne gouvernance de la Banque Mondiale, les différents projets financés par cette institution visent dans l’ensemble des causes nobles à savoir faire reculer la pauvreté et créer les conditions d’une transparence dans la gestion des ressources publiques. Aussi, leur mise en place se fait-elle selon une convention qui a parcouru toutes les étapes de l’accord Banque Mondiale-État.
C’est pourquoi, tous les acteurs impliqués dans la gestion desdits projets se doivent de se conformer strictement aux clauses contenues dans l’accord. Toute dérogation à la règle fait courir plusieurs risques. Ces risques vont de la clôture avant terme du projet à la mise en cause de la crédibilité de l’État et partant, de la suspension de collaboration avec la Banque Mondiale. En outre, la mauvaise tenue des projets cofinancés peuvent impacter négativement le taux de décaissement des fonds alloués.
Pour rester dans l’esprit des projets cofinancés et suivre à la lettre les clauses contenues dans l’accord de financement, l’expert a conseillé aux agents comptables de tenir dans les délais de vie des projets et surtout de mettre tout en œuvre pour réduire ou éviter les dépenses inéligibles.
Le programme axé sur les résultats ou « PforR », nouvel instrument de gestion financière et comptable de la Banque Mondiale a été présenté aux auditeurs. A la différence des instruments classiques, le PforR est un accompagnement des projets du gouvernement. Ce type de projet ne nécessite pas une équipe projet, mais il peut être soutenu par la Banque Mondiale s’il impacte positivement les Objectifs de Développement (ODD). Ce soutien est alors morcelé et décaissé selon l’évolution du projet. Aux dires du formateur, cet instrument est beaucoup utilisé par les pays anglo-saxons qui l’ont pratiquement adopté à la différence des pays francophones plus portés sur les instruments classiques.
Après cette première journée, les agents comptables de projets se retrouvent le jeudi 12 août, toujours à l’IFRC, cette fois pour débattre des procédures de passation des marchés publics.

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