Situation de la microfinance dans l’Umoa au 31 décembre 2020: 1.650,5 milliards de FCFA de dépôts collectés en 2020 contre 1.431,0 milliards de FCFA en 2019

Dans sa dernière publication sur la situation de la microfinance dans l’Umoa au 31 décembre 2020, en date du 19 avril 2021, la Bceao fait remarquer une baisse de l’épargne par client de -1,3% pour s’établir à 103.484 FCFA à fin décembre 2020 après 104.845 FCFA à fin décembre 2019.

La présente fiche fait le point de la situation du secteur de la microfinance dans les pays membres de l’UMOA au terme de l’année 2020. Les données sont estimées à partir des informations recueillies auprès d’un échantillon représentatif des systèmes financiers décentralisés (SFD) de l’Union. A fin décembre 2020, l’UMOA compte 521 SFD, qui offrent des services financiers à 15.949.136 personnes à travers 4.299 points de service répartis dans les États membres de l’Union. L’examen des indicateurs d’intermédiation des SFD de l’Union fait ressortir une évolution relativement favorable à l’inclusion financière, caractérisée notamment par la progression de la collecte de dépôts et de l’octroi de crédits. Sur la période sous revue, le montant des dépôts collectés s’est établi à 1.650,5 milliards de FCFA contre 1.431,0 milliards de FCFA une année plus tôt, soit une augmentation de 15,3%. Cette progression est enregistrée au Mali (+21,4%), au Togo (+21,1%), au Burkina (+18,7%), au Niger (+17,5%), au Bénin (+13,1%), en Côte d’Ivoire (+12,3%) et au Sénégal (+11,6%). En revanche, un repli a été noté en Guinée-Bissau (-5,5%). Les dépôts à vue demeurent prépondérants avec une part de 60,3%. Les dépôts à terme et les autres dépôts constituent respectivement 18,1% et 21,6%. En outre, l’épargne mobilisée par les SFD a été constituée à hauteur de 51,3% par les hommes, 26,8% par les femmes et 21,9% par les groupements. Le montant moyen de l’épargne par client a connu une baisse de -1,3% pour s’établir à 103.484 FCFA à fin décembre 2020 après 104.845 FCFA à fin décembre 2019.

Pour l’ensemble des SFD de l’UMOA, l’épargne recueillie représente 5,1% de la totalité des dépôts détenus par les établissements de crédit de l’Union.
S’agissant de l’encours des crédits des SFD de l’Union, il s’est accru de 12,1% par rapport à son niveau à fin décembre 2019, pour ressortir à 1.662,2 milliards de FCFA. Cette hausse est observée au Mali (+20,1%), en Côte d’Ivoire (+19,1%), au Bénin (+12,8%), au Togo (+10,4%), au Burkina (+9,7%) et au Sénégal (+9,3%). Toutefois, une diminution a été notée au Niger (-33,1%) et en Guinée-Bissau (-5,7%). Une part de 50,1% de l’encours des crédits des institutions de microfinance est constituée de concours à court terme. Les prêts à moyen et long termes représentent respectivement 30,0% et 19,9% sur la période sous revue. La clientèle masculine des SFD a bénéficié de 56,5% des crédits. La clientèle féminine et les groupements bénéficient respectivement de 21,2% et 21,3% des financements.

L’encours moyen des prêts par bénéficiaire a diminué de 4,1%, pour s’établir à 104.217 FCFA à fin décembre 2020 contre 108.666 FCFA une année auparavant. Pour l’ensemble du secteur, l’encours des crédits représente 6,8% des créances consenties par les établissements de crédit de l’Union. Le taux brut de dégradation du portefeuille s’est inscrit en hausse, ressortant à 8,1% contre 6,5% à fin décembre 2019, pour une norme généralement admise de 3% dans le secteur. La forte dégradation constatée est liée à une augmentation des crédits en souffrance en rapport avec la crise occasionnée par la pandémie de Covid-19. Quant aux SFD en difficulté, 16 institutions de microfinance étaient sous administration provisoire à fin décembre 2020, dont 5 au Bénin, 3 au Burkina, 3 au Togo, 2 au Niger, une en Côte d’Ivoire, une au Mali et une au Sénégal.
Source : Bceao

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