21ème Congrès de l’AAE et de la 7ème FSM: Plaidoyer des experts en faveur d’une gestion durable de l’Eau et de financement conséquent

Des milliards de personnes privées d’accès à l’eau d’ici 2030 ?

 

Abidjan, la capitale économique et administrative de la Côte d’Ivoire, abrite depuis le dimanche 19 février, et ce, jusqu’au jeudi 23 février 2023, les assises du 21ème Congrès international et exposition de l’AAE (Association africaine de l’eau) et  de la 7ème  FSM (Conférence sur la gestion des boues de vidange). Une rencontre d’experts dont la Sodeci (Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire) est partenaire.

C’est en présence de 3000 délégués venus de partout dans le monde que le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi a procédé, lundi 20 février 2023, au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, a officiellement ouvert les assises du 21ème Congrès international et exposition de l’AAE (Association africaine de l’eau) et  de la 7ème  FSM (Conférence sur la gestion des boues de vidange). Après les discours d’ouverture, les travaux se sont poursuivis dans l’après-midi, à travers la thématique : «Agir pour une gestion durable des ressources et un accès pour tous  à l’eau et à l’assainissement». Pour la cause de l’humanité dont des milliers pourraient être privés d’eau potable d’ici 2030, en raison du taux élevé de la démographie et certains aléas, plusieurs panelistes se sont succédé. Chacun d’eux a pu, soit donner l’expérience de son pays, soit présenter l’expérience vécue par son Institution qui s’investit évidemment dans les questions liées à la gestion de l’eau et de l’assainissement. Ainsi, on note que, relativement à la thématique, ‘‘la gestion durable des ressources et un accès pour tous à l’eau et à l’assainissement’’  dépend de la volonté politique des pouvoirs publics.

Des différentes interventions, l’on a pu noter qu’il existe des politiques. Par exemple, au plan régional, des directives ont été adoptées, malheureusement, les financements ne suivent pas. Ce qui constitue un véritable problème, quant à la possibilité de garantir une gestion durable de l’eau, assurer son accès tous, dans les 20 années à venir.

C’est pourquoi, pour les experts, c’est un problème crucial qui être pris à bras le corps par les pouvoirs. Lesquels doivent inscrire la problématique de la gestion durable de l’eau et de l’assainissement dans leur politique de choix, en ce qui concerne les décisions prioritaires. Car, une chose est d’avoir de l’eau disponible, mais l’autre, est que celle-ci soit pure et débarrassée de toutes sortes de microbes, vecteurs de maladies. Ce qui suppose clairement pour les experts, que l’environnement doit être assaini. C’est-à-dire, les eaux d’évacuation doivent être traitées, il faut vulgariser la construction de toilettes au niveau des communautés locales. En outre, celles-ci (communautés) ne doivent plus déféquer en plein air. Il en va de même pour la gestion de boue de vidange pour laquelle l’accompagnement de l’Etat et des partenaires privés s’avère nécessaire. L’expérience indienne, en la matière, montre que des réformes et une politique vigoureuse ont été mises en place par les pouvoirs publics. Cela a conduit à la dotation des communautés de plusieurs toilettes, le suivi et la gestion des boues de vidange.

La nécessité pour les experts à mettre en place des politiques, avec à la clef, un accompagnement financiers des pouvoirs publics, est dû au fait que d’ici 2030, des milliards de personnes risquent de n’avoir accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène en 2030 à moins que les progrès ne quadruplent. C’est ce qu’indiquent l’Oms et l’Unicef, dans un communiqué de presse conjoint.

Le rapport indique également que si la situation reste à l’état, des milliards d’enfants et de familles se retrouveront sans services WASH essentiels et vitaux, indiquant que d’ici 2030  seuls 81 % de la population mondiale auront accès à l’eau potable à domicile, ce qui en privera 1,6 milliard ; seuls 67 % auront accès à des services d’assainissement sûrs, laissant 2,8 milliards sans ; et seulement 78% auront des installations de base pour se laver les mains, laissant 1,9 milliard sans.

Le rapport note également de vastes inégalités à l’égard des enfants vulnérables et les familles souffrant le plus. Ainsi, pour parvenir à un accès universel à une eau potable gérée en toute sécurité d’ici 2030, le rythme actuel des progrès dans les pays les moins avancés devrait être multiplié par dix. Dans les contextes fragiles, où les gens étaient deux fois plus susceptibles de manquer d’eau potable, il faudrait accélérer d’un facteur 23.

C’est entre  autres les raisons qui justifient la tenue du 21ème Congrès international et exposition de l’AAE (Association africaine de l’eau) et  du 7ème  FSM (Conférence sur la gestion des boues de vidange), à Abidjan. Sommet à l’issue duquel les experts s’accordent à trouver de solutions aux questions liées à la gestion durable de l’eau, son accès pour tous et la problématique de la gestion de l’assainissement et des boues de vidange.

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