Dette publique: Les recommandations du Fmi aux autorités ivoiriennes

Si l’on s’en tient au dernier rapport du fonds monétaire international (fmi), dans le cadre de la consultation de 2018 au titre de l’article IV et des troisièmes revues de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit et de l’accord élargi au titre du mécanisme élargi de crédit, ainsi que de la demande de modification d’un critère de performance, rendu public le 31 juillet 2018, le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire reste modéré.
Toutefois, le ratio de la dette publique extérieure au PIB devrait, selon les projections, atteindre 29,5 % du PIB à fin 2018, et la valeur actuelle de la dette s’approche du seuil de risque élevé de surendettement. «En outre, en limitant le besoin de recourir à de nouvelles sources extérieures de financement, il serait plus facile d’atténuer les risques de change et les risques de refinancement si la conjoncture financière internationale devait éventuellement se durcir », souligne le rapport.
Aussi, les services du fmi se convainquent de ce que le secteur financier est d’une façon générale stable, mais qu’il est crucial de remédier aux poches de vulnérabilité qui subsistent. «Il est essentiel de restructurer au plus vite le secteur énergétique pour assurer sa viabilité financière et la croissance économique. Les récents accords entre les autorités, la Société ivoirienne de raffinage (SIR), et la compagnie pétrolière publique PETROCI sont opportuns.
Toutefois, les autorités sont vivement encouragées à apurer rapidement les arriérés d’électricité accumulés par le secteur public», relève le rapport. Pour continuer de renforcer l’élaboration de la politique économique, poursuit le rapport, ‘‘il sera vital de continuer d’améliorer la qualité et la diffusion des statistiques économiques’’. En réponse, à court et à moyen terme, les autorités prévoient de continuer de développer le marché obligataire intérieur et de réduire le risque de change dans leur portefeuille de dette souveraine. Elles entendent attirer les gestionnaires internationaux d’actifs sur le marché obligataire régional dans le but de développer encore ce marché sur lequel seules les banques de l’uemoa ont actuellement une présence active.

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