Relations financières extérieures: Le Directeur Général clarifie le rôle des différents acteurs

A l’initiative de la Chambre de Commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire et celle de la France (CCI Côte d’Ivoire/France), un déjeuner a réuni le vendredi 26 avril 2019, les différents acteurs impliqués dans les transactions financières de la Côte d’Ivoire avec l’extérieur autour du thème « Les dispositifs réglementaires relatifs aux relations financières extérieures : Rôle de la BCEAO, des banques et des entreprises »
Pour entretenir son auditoire composé de banquiers, de chefs d’entreprise et de responsables de la banque centrale, la chambre de commerce et d’industrie a sollicité M. ASSAHORÉ KONAN Jacques, Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique accompagné de MM. SAVANE Mory et KOUADIO Mathias, respectivement Directeur des Établissements de Crédit et des Finances Extérieures (DECFINEX) et Conseiller Technique.
Le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique a entamé sa communication sur la base des textes réglementaires régissant les transactions financières entre la Côte d’Ivoire et l’étranger notamment le Règlement R09/2010/CM/UEMOA qui fixe les conditions d’exécution des opérations entre les pays de l’UEMOA et l’extérieur. Se prononçant sur les implications des différents acteurs, le premier responsable du Trésor Public ivoirien a décliné le rôle de l’administration qu’il dirige en ces termes : « Le Trésor Public joue un rôle de supervision qu’il conduit avec la BCEAO ».
Quant aux établissements bancaires, M ASSAHORÉ Konan Jacques a rappelé qu’au regard de la réglementation en vigueur, ils sont les principaux intermédiaires dans les transactions financières entre la Côte d’Ivoire et l’extérieur.
Même si le Directeur Général a reconnu que les transactions financières avec l’extérieur reposent sur la liberté d’action, il a cependant précisé que le rôle d’intermédiaires que jouent les banques est balisé par les textes communautaires. Ainsi, elles sont habilitées à effectuer les opérations d’un montant maximum de cinq cent (500.000) mille francs. Au-delà de ce montant, une autorisation du Ministère de l’Économie et des Finances est requise.
S’adressant aux chefs d’entreprise ou leurs représentants présents à ce déjeuner, M. ASSAHORÉ Konan Jacques a tenu un langage franc face aux spéculations qui enflent de plus en plus sur la question de la dévaluation du FCFA. « Il faut mettre fin aux spéculations sur une éventuelle dévaluation du FCFA. Cela n’est pas d’actualité car la monnaie se porte plus que bien ». Le Directeur Général a plutôt demandé aux entreprises de contribuer chacune à son niveau, à conforter le taux de rapatriement des recettes qui se situe à 60% alors que la norme dans les autres pays de l’union monétaire est de 80%.
Les échanges qui ont suivi l’intervention du Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique ont porté sur la nécessité de relever le taux de rapatriement des recettes et les lenteurs administratives décriées par les entreprises.
A ces préoccupations, le conférencier a plaidé pour une synergie d’actions des différents acteurs. Aussi, l’orateur du jour a conseillé l’élaboration d’un « check list » afin de voir à quel niveau un dossier peut être en souffrance en vue de juguler la question des lenteurs administratives.
Toujours dans la série des recherches de solutions, le DECFINEX a annoncé l’élaboration en cours d’un guide qui va permettre aux acteurs d’avoir une meilleure lisibilité. En outre, le Trésor Public a mis en place une plate-forme appelée BAOBAB via laquelle, les usagers /clients peuvent saisir l’administration financière à tout moment et en tout lieu. Enfin, le premier responsable du Trésor Public a conclu sur ces mots « La contrainte d’évoluer en Union, nous impose le respect de la réglementation. »
Ce rendez-vous périodique des Chambres de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire et de France, est un espace qui permet aux membres de ces structures de débattre d’un sujet d’intérêt en relation avec leurs activités.

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