Lutte contre les circuits du financement du terrorisme/Le Gouvernement durcit le ton: De nouvelles dispositions en vigueur

Le terrorisme impacte négativement les économies. En ce sens qu’il instaure un climat d’insécurité. Ce qui fait que les investisseurs sont parfois méfiants à s’installer dans certaines régions de l’Afrique pour y investir. Ayant conscience de ce fait, le gouvernement ivoirien s’est engagé à renforcer son dispositif sécuritaire.
L’objectif étant non seulement de sécuriser son système financier, mais en plus, de garantir l’environnement des affaires. C’est à ce titre d’ailleurs que le Gouvernement a annoncé, lors son traditionnel Conseil des ministres du mercredi 3 mai 2018, un certain nombre de mesures. Il a adopté un décret relatif à la mise en œuvre des sanctions ciblées liées au financement du terrorisme et à la prolifération des armes de destruction massive.
Un autre décret portant attributions, organisation et fonctionnement du Comité de Coordination des politiques nationales de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive dénommé «Comité de Coordination», a été également adopté.
Ces deux (02) décrets, pris en application de la loi n° 2016-992 du 14 novembre 2016 et des décisions communautaires récentes relatives à la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme 5 (LBC/FT), actualisent et renforcent le dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Ainsi, une Commission Consultative sur le Gel Administratif de fonds, biens et autres ressources financières (CCGA) a été mise en place auprès du ministère chargé des Finances et le Comité de Coordination a été réorganisé de façon à assurer une meilleure coordination des services de l’Etat impliqués dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ainsi qu’à lutter plus efficacement contre ces fléaux.
Pour rappel, le terrorisme réduit le plus souvent l’afflux des capitaux étrangers en provoquant une baisse de la fréquentation des touristes et du volume des investissements directs étrangers. Le terrorisme affaiblit en outre les économies dans les pays en voie de développement. Il participe, selon des experts, à déséquilibrer les systèmes financiers.

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