La 12ème édition de l’Africa CEO Forum a été ouverte lundi 12 mai 2025, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, par le président ivoirien SEM. Alassane OUATTARA, sous le thème ‘’Un New Deal public-privé peut-il rebattre les cartes en faveur du continent ?’’, en présence de plusieurs autres chefs d’États africains dont SEM. Cyril RAMAPHOSA (Afrique du Sud), SEM. Bassirou Diomaye FAYE (Sénégal) et SEM. Paul KAGAMÉ (Rwanda).
Dans son discours, le président de la république de Côte d’Ivoire, pays hôte, a souhaité que cette rencontre qui réunit quelques 2000 décideurs publics et privés du continent et investisseurs internationaux soit “un moment de vérité et d’engagement” en vue de la prise de solutions concrètes, ambitieuses et adaptées aux réalités africaines. Il a aussi appelé à des stratégies pour porter la prochaine génération de Champions africains, en relevant qu’en Côte d’Ivoire, beaucoup de travail a été fait pour faire émerger les champions nationaux.
Face à un contexte économique mondial difficile, le chef de l’État ivoirien a également souligné que le pays fait preuve de résilience et poursuit une dynamique de croissance forte et soutenue établie à 6% en 2024 et projetée à 6,25% en 2025. Il a rassuré que l’inflation est maîtrisée et devrait se stabiliser autour de 3% en 2025, bien en deçà de la moyenne régionale, qui est la même continentale.
« Notre résilience est renforcée par la diversification de notre économie portée par le dynamisme des secteurs agricoles. Comme vous le savez, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec 40% de la production mondiale et le premier producteur d’anacarde, également appelé noix de cajou », a-t-il souligné.
Le président Alassane a aussi évoqué les récentes découvertes de gisements importants, à savoir le pétrole et le gaz, et également l’économie extractive qui est en pleine croissance.
Avant lui, Makhtar DIOP, le directeur général de la Société financière internationale (SFI) a appelé à son tour, ” à l’éclosion d’une Afrique à la hauteur de son potentiel” en indiquant que « le continent ne peut plus se contenter d’exporter des ressources brutes, s’il veut renforcer sa place dans le commerce mondial’ ».
Selon lui, la seconde richesse de l’Afrique est sa jeunesse. « Notre jeunesse représente notre plus grand atout. Pour que le secteur privé joue pleinement son rôle, il faut lui offrir un environnement propice, un climat des affaires attractif, des chaînes de valeur régionales intégrées, un dialogue public-privé constant », a-t-il soutenu
Deux jours durant, les participants mèneront le débat et la réflexion sur l’amélioration de la gouvernance, la modernisation des politiques publiques et l’accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Le forum vise à créer un espace d’échanges constructifs, à catalyser des partenariats stratégiques et à renforcer l’écosystème économique africain.