Pré-conférence budgétaire de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique: L’exécution effective des budgets recommandée

Débutée le lundi 7 mai 2018, au Centre de Formation et de Renforcement des Capacités DIBY Koffi Charles de Yopougon, la pré-conférence budgétaire de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique a pris fin le mardi 08 mai 2018. La deuxième et dernière journée des travaux qui a enregistré le passage des Trésoriers Généraux a donné lieu à des vifs échanges entre ces derniers et les spécialistes venus du Ministère de l’Économie et des Finances (MEF).
Acteurs principaux de la chaîne des dépenses, les Trésoriers Généraux ont, en effet, dénoncé le fait que les crédits budgétaires qui sont en moyenne de l’ordre de 5, 5 millions de F CFA ne permettent pas de résoudre les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontées. Une réaction qui a conduit à de très fortes recommandations de la part de la Direction des Moyens Généraux (DMG) qui centralise les demandes et besoins du Trésor Public, mais aussi des spécialistes venus du Ministère de l’Économie et des Finances.
Qui ont ainsi laissé entendre que la hausse souhaitée des crédits budgétaires sera fonction de la bonne exécution des budgets déjà en place. Or, ont-il regretté, nombreux sont les administrateurs des crédits qui n’exécutent pas dans les délais requis les crédits alloués ou qui ne le font pas du tout. « Dans ces conditions, comment voulez-vous que l’on pense à augmenter votre budget lors de l’arbitrage en conférence budgétaire ? Quel que soit le montant, il est bon d’exécuter le budget comme il se doit et dans les délais requis. Cela confirme que les besoins sont réels et on peut penser à augmenter votre cagnotte. Il y a aussi que les besoins doivent être priorisés et planifiés sur des années s’il le faut », a conseillé M. KAMBRI Ollo, Assistant –Comptable, Chef de Service, représentant le DAAF du Ministère de l’Économie et des Finances.
Ce que n’ont pas manqué de corroborer Mme AKA née KOUAMÉ Abenan Salomé, agent vérificateur au Contrôle Financier auprès du Ministère de l’Économie et des Finances et M. CISSÉ Ibrahim Ben, intérimaire du Chargé d’Études du Ministère de l’Économie et des Finances. KAMBRI Ollo a notamment insisté sur la nécessité de toujours faire l’état des lieux concernant les dépenses de la classe 2 qui sont en réalité les dépenses ordinaires, mais aussi de faire la bonne imputation des dépenses. « Il y a des natures de dépenses et à celles-ci sont liées des destinations. Il faut donc prendre soin de rappeler les destinations. Parce que nous recevons des crédits avec des destinations erronées », a-t-il relevé.
Révélant de même que le Trésor Public n’est pas la seule administration à pâtir de la diminution drastique des ressources. A l’en croire, le budget du Ministère de l’Économie et des Finances serait passé de 53 milliards de F CFA en 2017 à 15 milliards de F CFA en 2018. Les explications des uns et des autres ont permis aux Trésoriers Généraux de mieux cerner les réalités. Ces derniers ont ainsi été amenés à rééquilibrer leurs budgets ou promis de le faire selon les recommandations des spécialistes. Non sans insister sur le fait que des efforts particuliers doivent être faits pour ce qui est de la dotation en carburant et cela, selon les distances de chaque Trésorerie Générale. Un état d’esprit qui a réjoui les responsables de la Direction des Moyens Généraux conduite par son premier responsable, M. NOUFÉ Michel qui présidait la séance. « Il est question de prioriser les dépenses, de mettre en avant ce qui peut nous handicaper en 2019 si l’on venait à être confronté à un manque. Si les besoins sont réels et légitimes, il est quand même bon de les planifier », a recommandé M. DEMBÉLÉ Dopignon, Sous-Directeur des Moyens Généraux.

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