IMPORTATION FRAUDULEUSE D’AUTOCAR: Les douanes en guerre contre les véhicules non déclarés

Depuis des mois, les services spécialisés des Douanes sont aux trousses des véhicules qui échappent au cordon douanier.

Bientôt, ce sera la fin des revendeurs de véhicules d’occasion et de particuliers qui s’adonnent à des pratiques qui, non seulement, apportent une atteinte grave à l’économie nationale, mais qui constituent également une concurrence déloyale vis-à-vis des concessionnaires de véhicules, légalement constitués. Face à l’ampleur du phénomène, les services des Douanes, garants de la sécurité de l’activité économique nationale, se sont autosaisis, conformément au Décret n°2017-792 du 06 décembre 2017, relatif à l’importation et l’exploitation des véhicules sur le territoire national. En effet, conformément audit Décret, le ministère des Transports, dans un communiqué publié sur sa page officielle (Ndr : transports.gouv.ci), informait tous les usagers que, désormais, il est désormais fixé à 5 ans, l’âge d’importation des véhicules de type Tourisme (communément appelés Personnels) et ceux destinés à usage de transport en commun de type taxi. Les minicars de 9 à 34 places et les camionnettes allant jusqu’à 5 tonnes ne devront eux excéder 7 ans d’âge. Les cars de plus 34 places sont désormais limités à 10 ans, quand les camions de 5 places et plus devront être âgés de 10 ans maximum.

En dépit de toutes ces dispositions, il y a de petits malins qui contournent le cordon douanier, en important des véhicules encore plus vieux, contrairement à l’âge prescrit.

Le système mis en place, une fois les véhicules sur le territoire national, explique un agent des Douanes, «ces mafieux découpent le châssis et le remplacent par un autre, avec un numéro d’immatriculation». «Ils appellent ce trafic organisé, ‘‘Djakoumani’’», poursuit-il. C’est une sorte d’opération qui se fait loin des regards, donc passible de sanctions.
Mais informées de l’existence de ce système, les Douanes ivoiriennes, sous la houlette de Da Pierre, ne sont pas reposées sous leurs lauriers. A preuve, à travers des moyens digitalisés, elles parviennent à traquer les véhicules qui ont échappé aux mailles du filet des services des Douanes. La présence significative des agents du Groupe d’Intervention et de Recherche d’Abidjan (GIRA) sur le terrain montre à quel point le phénomène a pris de l’ampleur. Une des raisons principales de la traque lancée contre les véhicules non déclarés en douane, c’est de préserver l’économie nationale et mettre fin à la concurrence déloyale.

En effet, les importations frauduleuses de véhicules constituent un manque à gagner pour l’économie nationale. Et un des secteurs directement impacté par ce phénomène, est celui des concessionnaires de véhicules qui subissent de plein fouet une concurrence déloyale.

La finalité de la lutte contre les véhicules non déclarés en douane n’étant rien d’autre que de contribuer à optimiser les ressources nationales pour le compte du budget du pays.

Le Groupe d’Intervention et de Recherche de la zone d’Abidjan, en abrégé GIRA, a pour mission de lutter contre la fraude sur l’étendue de la zone d’Abidjan, qui s’étend, à l’Est, d’Abidjan à Grand-Bassam exclus, au Nord, d’Abidjan à Ahérémou II, d’Abidjan à Jacqueville à l’Ouest.

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